logo seine et marne 77L’histoire de la Seine-et-Marne

Durant la période gallo-romaine, des villes comme Meaux (Meldès) et Melun (Melodunum), bien situées sur les berges du fleuve, à proximité de gués, connurent l’essor apporté par les voies de communication tracées par Rome. Des temples votifs, des villas et des murs d’enceinte (la Bauve près de Meaux) s’y élevaient. Faut-il y voir les prémisses du développement moderne ? C’est possible, dans la mesure où ces deux villes connurent, au fil du temps, une croissance démographique continue.

Au Moyen- Age, des cités voisines se sont développées sur d’autres critères. Il s’agit de Lagny , Château-Landon et Provins, dont le rayonnement marchand s’étendait très au-delà de nos frontières. Dans les campagnes les seigneurs dressaient des châteaux tandis que les riches laboureurs protégeaient leurs récoltes derrière les murs de leurs fermes fortifiées.

De la Renaissance au Grand Siècle

De la Renaissance au « Grand Siècle », c’est à dire de François Ier à Louis XIV, un peu plus de 200 ans suffisent à façonner un nouveau territoire à partir de la Brie et de la Gâtine médiévales. Cette « province », tellement riche du beau blé qui y pousse et amène à l’époque une prospérité sans égale, devient vite une terre de Seigneurs et de Courtisans.

La Brie, du fait de sa position aux portes orientales de Paris, grâce à ses immenses forêts giboyeuses et à la prospérité de ses fermages, devient une terre de châteaux et de palais. De bout en bout de cette ère nouvelle, Fontainebleau et Vaux-le-Vicomte suffisent à témoigner des évolutions artistiques, architecturales et historiques qui surviennent dans ce pays.

L’ancien château de Louis VII le Jeune (XIIème siècle), devient, sous l’influence des artistes italiens ramenés par François Ier de ses campagnes incertaines, un fleuron de la Renaissance en France.

Façonné à partir d’une forte ambition artistique nationale, ce style forge progressivement un « Classicisme à la Française » dont Vaux-le-Vicomte devient finalement un autre symbole. A Fontainebleau, le Primatice puis Philibert Delorme ouvrent la voie des Chambord et autres trésors de Touraine. A Vaux-le-Vicomte, Le Vau, Le Brun et Le Nôtre inventent Versailles et ses jardins savants. Ces épures successives feront florès dans l’Europe entière

Des fracas de la Révolution à ceux de l’Empire

Pas plus qu’un autre département, la Seine-et-Marne ne fut épargnée par la Révolution française. Villes et villages de la Brie se soulevèrent, souvent mollement, contre les représentants du pouvoir monarchique. Mais, à l’exception de quelques jacqueries ici où là, la campagne resta plutôt calme, observant ce qui se passait, là-bas, très loin, à Paris et Versailles.

C’est malgré tout en cette période révolutionnaire que naquît officiellement le département qui, en raison de l’empreinte des deux fleuves qui l’arrosent, pris le nom de « Seine-et-Marne ». On pense alors implanter la préfecture à Rozay-en-Brie, son centre.

De ce siècle des Lumières, la Seine-et-Marne a gardé le souvenir d’hôtes éminents, tels Voltaire, Laplace ou La Fayette, dont le château majestueux s’élève toujours à Courpalay. On peut également citer Dupont de Nemours, devenu célèbre durant la fameuse nuit du 4 août 1789 où furent mis à bas les privilèges. N’oublions pas non plus le bourreau de Paris, Samson, qui trancha la tête de Louis XVI et de quelques autres en place de Grève. Son logis est toujours visible à Brie-Comte-Robert.
La Révolution se prolonge et s’achève avec l’Empire qui, à Fontainebleau, Montereau et dans la plaine de Mormant, redonna à la Seine-et-Marne une grande place historique.

De la révolution industrielle aux guerres mondiales

La période moderne de l’histoire de la Seine-et-Marne commence au milieu du XIXème siècle avec la Révolution Industrielle. C’est l’époque où, modestement, le département commence à s’arracher au destin agricole qui a fait sa fortune depuis le Moyen Age.

Cette mutation très lente ne concerne que le nord du département et, de façon plus ponctuelle, les berges de ses deux fleuves et des canaux qui depuis toujours sont pour lui des axes de vie et de développement. Pour la Seine-et-Marne, il s’agit d’une mutation en douceur qui ne remodèle alors qu’une toute petite portion de son territoire. Jamais la Seine-et-Marne ne se laisse massivement industrialiser, ce qui explique qu’elle soit parvenue jusqu’à nous en véritable « poumon vert » de l’Ile-de-France.

Au cours du XXème siècle, le département est également le théâtre de deux épisodes militaires majeurs lors des deux guerres mondiales successives. C’est en Seine-et-Marne qu’en septembre 1914 débute la Bataille de la Marne qui, aux portes de Paris permet d’inverser le cours du conflit. 30 ans plus tard, la percée libératrice de Patton précipite la libération de Paris. La réputation venue du fond des âges – des champs de blé et des champs de bataille – se vérifie une fois de plus.

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